La SNCF a présenté ce matin son TGV low cost baptisé « Ouigo ». Ces rames rallieront, à partir du printemps 2013, Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne) à Marseille et Montpellier, via Lyon, le tout pour 25 €. Mais des contreparties seront demandées aux voyageurs.
Les premiers billets seront disponibles, exclusivement sur internet (sur le site de la SNCF), à partir de 16 heures, mais pour des trajets programmés à partir du 1er avril. Les destinations ? Marseille, Lyon, Montpellier, accessible depuis la banlieue-est parisienne, soit Marne-la-Vallée, située à 45 minutes de la capitale.
Voilà pour les infos pratiques. Depuis ce matin, on en sait plus sur les contours, au sens comme au figuré, des rames « Ouigo », l’offre low cost très attendue lancée par le premier service ferroviaire français.
Economies de 30% pour la SNCF
A première vue, ces nouvelles rames n’ont rien de moins (ni de plus) que les TGV classiques. Pourtant la SNCF applique à la lettre les critères low cost en vigueur dans le transport aérien : embarquement en gare périphérique et pas plus d’un bagage par voyageur (+5 euros par supplément).
La desserte de gares excentrées comme Marne-la-Vallée doit permettre aux trains « Ouigo » de parcourir moins de distance avant d’attraper la ligne à grande vitesse, un gain de temps et d’énergie qui devrait générer environ 30% d’économies pour la SNCF.
Paris-Marseille pour 25 euros
Le son de cloche n’est pas le même du côté des associations d’usagers qui pointent les charges supplémentaires en termes de coûts de transports additionnels (taxi, bus, RER) pour rejoindre les centres-villes. Un problème que la SNCF prend à revers : «on va enfin s’occuper des gens qui habitent la Seine-et-Marne ou l’Essonne» a récemment souligné Guillaume Pépy, président du groupe, un voyageur partant de Marne-la-Vallée doit faire une heure de trajet, se garer, payer le parking, avant de prendre le train. A l’arrivée, la totalité du trajet lui coûte plus cher».
Sur les lignes Marne-la-Vallée-Lyon Saint-Exupéry/Marseille/Montpellier, la SNCF promet de casser les prix : la vente annuelle d’un million de places à moins de 25 euros a été annoncée, dont 400 000 à 10 euros (5 euros pour un enfant de moins de 12 ans avec un adulte). L’éventail des tarifs s’échelonneront jusqu’à 85 euros.