Le nombre de création d’entreprise a reculé pour le deuxième mois consécutif : -2,1% en mai après – 2% en avril, note l’Insee dans son dernier rapport mensuel.
Déjà en légère baisse en avril (-2,8%), le nombre de nouvelles auto-entreprises s’est de nouveau tassé en mai (-9%) indique l’Insee dans son dernier rapport.
22 488 auto-entrepreneurs se sont déclarés le mois dernier, soit environ 2 000 de moins par rapport à la période précédente : En mars, ils étaient 25 272. La baisse est modeste mais elle suffit à enrayer la courbe globale des créations d’entreprise, encore alimentée à plus de 50% par les auto-entrepreneurs dont le statut, rappelons-le, va être réformé par la ministre en charge du Commerce et de l’Artisanat Sylvia Pinel.
Un peu moins d’auto-entrepreneurs
22 823 entreprises « traditionnelles « ont vu le jour en mai, soit 900 de plus qu’en avril (+4,8%), une hausse qui ne suffit pas à booster le total qui reste négatif (-2,1%) avec 45 311 entreprises créées sur un mois (contre 46 294 en avril), relève l’institut national des Statistiques.
Malgré cette tendance arithmétiquement négative, le résultat s’inscrit dans une courbe aux variations modestes qui traduit plus un essoufflement saisonnier qu’une réelle baisse conjoncturelle : 46 085 entreprises en février, 47 340 en mars, 46 294 en avril et enfin 45 311 en mai. Les auto-entreprises impriment le même rythme : 23 820 en février, 25 272 en mars, 24 582 en avril et 22 488 en mai.
L’Insee observe une baisse sur les trois derniers mois (- 1,9%) par rapport aux mêmes mois de la même période en 2012.
La réforme de Sylvia Pinel
Les secteurs qui contribuent le plus à cette baisse sur le dernier mois sont « les services aux ménages, le soutien aux entreprises et la construction » ajoute l’Insee.
La réforme du statut d’auto-entrepreneur, engagée par Sylvia Pinel, pourrait être appliquée en janvier 2015. Elle ne devrait pas être rétroactive, c’est-à-dire que les auto-entrepreneurs ne seront pas soumis à ses nouvelles règles. Quelles seront-elles ? Au-delà d’un seuil intermédiaire de chiffres d’affaires fixé à 19 000 € pour les activités de services et 47 500 euros pour les activité de vente de marchandises, les auto-entreprises devront basculer, au bout de deux ans, dans le régime de droit commun.