Des experts économiques interrogés par Reuters ont revu en légère baisse leurs prévisions de croissance de l’économie française, à la fois pour 2015 et pour l’année prochaine.
Depuis plusieurs mois, le gouvernement joue la prudence sur ces prévisions de croissance dans l’espoir de créer un effet de surprise, un bon, en fin d’année. Pour 2015, l’estimation du ministre des Finances Michel Sapin franchit tout juste, la barre symbolique du 1% rapporté au Produit Intérieur Brut (PIB). A l’heure qu’il est, l’acquis de croissance est de +0,9% pour cette année, mais le bilan du dernier semestre devrait permettre au gouvernement d’atteindre un objectif qui, dans tous les cas, sera insuffisant pour faire reculer le chômage.
Le déficit sur la bonne pente
Les économistes consultés par Reuters dans la cadre de ses enquêtes de conjoncture trimestrielle, étaient jusqu’à ce jour plus optimistes : dans leur dernière note, ils corrigent en légère baisse (-0,1 point) leurs anticipations pour 2015, soit +1,1%, mais aussi pour 2016 (-0,2 point) à +1,4%. C’est sur ce dernier résultat, décisif, que se fondera la réélection (ou non) de François Hollande qui, rappelons-le, a lié sa future et encore hypothétique candidature à l’évolution de la courbe du chômage. La projection des économistes de Reuters pour 2017 affiche une croissance dite « médiane » de +1,6%, là aussi en repli de -0,1 point.
Bonne nouvelle en revanche sur le devenir du déficit public de l’Etat français qui, selon les mêmes experts, reculerait à 3,5% de la richesse nationale en 2016, puis encore à 3% l’année suivante, soit des niveaux plus optimistes que ceux annoncés par Bercy. Le ministère a toutefois assuré que l’objectif fixé pour 2015 (-3,8%) serait atteint avec « certitude ».