La forte baisse du nombre de créations d’entreprise s’explique en partie par la recul des demandes d’adhésion au statut de l’auto-entrepreneur.
L’Insee vient de publier son bilan annuel de la création d’entreprise en France. Il porte sur 2011 et confirme la tendance observée mensuellement depuis le printemps dernier : de moins en moins de candidats à l’auto-entreprise sont comptabilisés et l’entreprise individuelle classique est, elle aussi, en perte de vitesse.
Concernant les auto-entrepreneurs, le nombre d’adhésions mensuelles a semblé se stabiliser autour de 25 000, malgré de mauvais chiffres en décembre (21 000) et un gros creux à 18 000 l’été dernier. On est évidemment loin de l’euphorie des années 2009 et 2010 (les deux premières années d’existence du régime) au cours desquelles des pics à 40 000 avait été enregistrés.
L’engouement passé, la statut de l’auto-entrepreneur a, on peut le dire, trouver son rythme de croisière en 2011, d’autant que le premier semestre de l’année à été marqué par une légère reprise de l’emploi salarié. Bilan : 19% d’auto-entreprises en moins l’an dernier (par rapport à 2010) bien qu’elles représentent encore plus de la moitié de l’ensemble des créations (53%, contre 58% en 2010).
Au total, 549 800 entreprises ont vu le jour en 2011, indique l’Insee, soit près de 70 000 de moins qu’en 2010 (622 000). Le nombre d’entreprises individuelles (EIRL, EURL, SARL etc…) a suivi la même tendance : la chute s’établit à 16 %, même si on intègre dans cette statistique les auto-entrepreneurs.
Concernant les sociétés et les entreprises individuelles (EI), tous les secteurs sont touchés par la baisse du nombre total de créations sauf les activités immobilières qui progressent de 6 % et les activités financières et d’assurance qui se stabilisent.
Pour le reste, la légère hausse enregistrée dans le secteur de « l’enseignement, santé et action sociale » (10%) compense la baisse des « autres services aux ménages » qui passe de 12 % à 11 %, indique l’Insee.