Selon le ministre des Finances, le PIB français devrait s’afficher en hausse de +1,5% en 2016, un rythme encore modeste mais suffisant pour permettre une baisse du chômage.
Sans le dire, le gouvernement espérait jouer sur un effet de surprise en fin d’année en annonçant un taux de croissance supérieur aux prévisions initiales, annoncées aux alentours de +1,5% du PIB. Il faudra sans doute se contenter de ce minimum : « Les indications que j’ai disent qu’au-delà des problèmes du tourisme qui découlent des actes terroristes, et des incertitudes liées au Brexit, le troisième trimestre sera meilleur que le deuxième » a affirmé le ministre de l’Economie et des Finances Michel Sapin, lors d’un entretien sur RTL.
Au printemps, l’économie française avait calé (0%), coupant court au bel élan amorcé sur les trois premiers mois de l’année (+0,7%). Cette panne sèche a, certes, coïncidé avec les grèves dans les raffineries, mais elle est sans doute plus directement imputable au fort recul de la consommation des ménages sur la même période, avec un point bas atteint en juin (-0,8%).
Sapin se dit « persuadé » que le niveau de « croissance sera de l’ordre de +1,5% », un rythme conforme aux prévisions émises par l’Insee et la Banque de France et qui permet d’entrevoir la perspective d’une stabilisation des chiffres du chômage, voire d’un recul. A ce propos, le ministre des Finances a refusé de revenir sur l’objectif déçu de François Hollande qui promettait dès 2013 d’inverser la courbe, un résultat sur la réussite duquel le président a ,depuis, conditionné l’hypothèse d’une seconde candidature à l’Elysée. L’expression consacrée est, aux yeux, du successeur d’Emmanuel Macron à l’Economie, désormais « considérée comme à côté de la plaque » car ce qui compte vraiment, c’est que « le chômage baisse ».
Quant au déficit pour 2017, il ne dépassera pas 2,7% du PIB, un chiffre « sincère » qui entre dans les clous des critères de Maastricht sur la maîtrise de la dette publique.