Meilleure croissance que prévue fin 2015

L’Insee a revu en légère hausse le taux de croissance enregistré sur les trois derniers mois de l’année 2015.

Après les bons chiffres du chômage en janvier, ceux de la croissance au dernier trimestre 2015 vont apporter de l’eau au moulin du gouvernement qui souhaite crédibiliser sa politique économique depuis le virage libéral annoncé par François Hollande en 2013.

On est encore loin de l’euphorie escompté mais la dernière correction opérée par l’Insee relève à 0,3% (contre 0,2% dans la précédente projection) le taux de PIB enregistré sur la période novembre-décembre, pourtant entachée par le traumatisme des attentats parisiens.

Consommation en hausse sur l’année

Cette petite accélération est liée, selon l’Institut, à « l’intégration d’indicateurs indisponibles lors de la première estimation, principalement sur l’investissement des ménages en logements neufs, la consommation d’énergie et les échanges extérieurs ». Le bilan reste toutefois inchangé sur l’ensemble de l’année 2015 qui affiche donc un taux de croissance global à +1,1%, un rythme encore insuffisant pour influer positivement sur la courbe du chômage.
La consommation, qui reste le moteur principal de la croissance, a bien reculé sur la période considérée, mais moins qu’annoncé (-0,2%, au lieu de -0,4%), malgré un contexte aggravé par les attentats parisiens du 13 novembre, et l’impact d’un automne et d’un début d’hiver exceptionnellement doux défavorable au commerce et au marché de l’énergie. Malgré ce repli le niveau de la consommation annuel a été positif à  +1,4%, soit « la plus forte augmentation depuis 2010 » précise l’Insee.
L’investissement, lui, repasse dans le vert mais reste modéré à +0,7% sur le dernier trimestre. Il baisse pour les ménages (-1%) mais progresse pour les entreprises (+1,3%).