Le gouvernement a confirmé l’instauration, dans la fonction publique, d’un jour non indemnisé en cas d’arrêt maladie.
Révélée en début de semaine, cette information a été confirmée aujourd’hui par le premier ministre François Fillon : le gouvernement a bien l’intention d’instaurer un délai de carence d’un jour dans les différents services des trois fonctions publiques françaises, solution qu’il estime « raisonnable » au regard de la « réduction des inégalités entre public et privé ».
Ces journées d’absence non prises en charge par la Sécurité Sociale en cas d’arrêt maladie, existent déjà dans le secteur privé, le délai y étant fixé aujourd’hui à trois jours. Le premier ministre a également confirmé qu’il serait prochainement porté à quatre.
Au-delà de cette période, qui sera donc fixée à un jour pour les fonctionnaires et à quatre pour les salariés du privé, les caisses d’assurance maladie dont dépendent les travailleurs arrêtés commencent à verser leurs indemnités journalières.
Autre mauvaise nouvelle pour les salariés : ces indemnités sont aussi appelées baisser si le gouvernement valide le projet visant à refondre leur mode de calcul non plus sur le salaire brut mais sur le salaire net.
Toutes ces mesures pourraient rapporter quelque 220 millions d’euros d’économies dans les caisses de la Sécurité Sociale. Elles visent aussi à combattre la fraude sociale engendrée par les arrêts maladie jugés « abusifs ».