La hausse des taxes sur le gazole ne sera pas inscrite dans le Budget 2014, au grand dam des élus écologistes qui demandaient un rééquilibrage des tarifs avec les autres carburants.
La question du diesel est tranchée : le carburant qui l’alimente, consommé par 80% des automobilistes français, continuera d’être moins cher que l’essence en 2014. C’est ce qu’a annoncé, aujourd’hui, le ministre de l’Environnement Philippe Martin, en écartant l’idée d’une hausse des taxes sur le gazole pourtant demandée par les élus et ministres Verts.
Aujourd’hui, le gazole s’affiche, en moyenne, à vingt centimes de moins par rapport aux autres carburants. C’est parce qu’il bénéficie d’une fiscalité plus favorable : en mars dernier, la Cour des Compte avait même estimé à 6 milliards d’euros le manque-à-gagner pour l’Etat. En période de disette budgétaire, la tentation de rétablir l’équilibre tarifaire à la pompe était donc forte, bien que très sensible politiquement.
Le diesel et les poussières cancerogènes
Mais les Verts, favorables à cette parité, brandissait un argument sanitaire fondés sur les conclusions émise en 2012 par l’Organisation Mondiale de la santé (OMS) selon laquelle les dégagements gazeux des moteurs diesel sont « cancerogènes ».
L’abandon du projet de fiscalité diesel a fini de mettre vent debout les élus écologistes, à commencer par le ministre EELV Pascal Canfin, qui s’est dit « très surpris » par cette annonce: «Le diesel provoque 15 000 morts par an. C’est un cancérigène certain, on ne peut pas ne rien faire sur ce carburant comme on n’a rien fait sur l’amiante» a-t-il martelé, interrogeant directement sur le gouvernement sur les solutions alternatives qu’il entend désormais apporter « pour qu’on arrête de subventionner un produit aussi meurtrier ».