La revalorisation des pensions perçues par les retraités bénéficiant du minimum Vieillesse interviendra toujours chaque année au 1er avril et ne sera pas décalée au 1er octobre, a indiqué la ministre en charge des Affaires Sociales Marisol Touraine.
Outre la hausse des cotisations et l’allongement de la durée de cotisations jusqu’en 2035, la réforme des retraites, présentée par le premier ministre Jean-Marc Ayrault, prévoit de reporter au 1er octobre de chaque année la revalorisation automatique des retraites, jusqu’ici fixé chaque 1er avril. Cette mesure revient ni plus ni moins à désindexer les pensions pendant six mois, entre avril et octobre. D’ailleurs, le gouvernement compte sur cette opération pour récupérer 1,4 milliard d’euros, dont 600 millions dès 2014.
Le pouvoir d’achat des petites retraites garanti ?
Mais tous les retraités ne seront pas mis à contribution. Hier, lors d’une interview sur BFM TV, la ministre en charge des Affaires Sociales a précisé que les pensions les plus modestes continueront à être revalorisées au 1er avril. L’actuel système sera donc maintenu l’année prochaine pour « ceux qui sont au minimum vieillesse » a souligné Marisol Touraine.
Rappelons que l’Allocation de Solidarité aux Personnes Agées (ASPA) peut grimper (en fonction des ressources) jusqu’à 787,26 euros pour une personne seule, et 1 222 euros pour un couple de deux bénéficiaires.
A ce titre, le ministre du Travail Michel Sapin a assuré, sur les ondes de France Inter que le décalage au 1er octobre de la revalorisation des retraites allait peser sur les retraités mais qu’en contrepartie, le gouvernement garantirait le pouvoir d’achat de ceux qui touchent « une pension inférieure à 1 250 euros ».
Rappelons que la mesure phare de la réforme prévoit un allongement à 43 ans de la durée de cotisations pour 2035 (c’est-à-dire à partir de la génération 1973). Le texte ne touche pas au curseur de l’âge légal mais augmente les cotisations vieillesse payées par les salariés et les entreprises. En contrepartie, il prévoit le lancement d’un compte-temps pénibilité, entièrement financé par les employeurs, et des mesures de compensation pour les jeunes qui suivent de longues études, mais aussi les femmes qui cotisent moins pendant leurs congés maternité.