En France, la baisse des prix se poursuit : une tendance qui devrait être répercutée sur le niveau du taux de Livret A, actuellement fixé à 1,75%.
Le Livret A, placement préféré des français (45 millions de comptes), pourrait prendre à nouveau du plomb dans l’aile l’été prochain : son taux de rémunération, déjà ramené de 2,25% à 1,75%, pourrait passer à 1,50%, voire 1,25% dès le 1er août 2013.
Intérêts ramenés à 1,50% en août ?
En cause, le taux d’inflation, autrement dit le niveau général des prix (hors tabac), sur lequel les intérêts du Livret A sont indexés : aujourd’hui, la courbe des prix évolue au rythme de +0,9% (chiffre évalué sur un an). Si ce résultat était pris en compte dans l’ajustement de la rémunération du Livret A, le taux d’intérêt retenu aujourd’hui pourrait descendre à 1,25% (coup de pouce gouvernemental compris), mais l’inflation, promise, selon les experts, à un léger redémarrage dans les prochains mois, devrait amortir la chute aux alentours de 1,50% (ce qui n’est pas rien). Si cette formule s’applique telle qu’annoncée, le taux du Livret A aura tout de même perdu près de 0,8 point de rémunération en l’espace de six mois.
Encours en hausse de 43% en mars 2013
Rien à voir cependant avec ce qui s’était passé en 2009 où, sous l’effet d’une déflation brutale, le Livret A était passé de 4% à 1,25% entre février et août de la même année.
Quoi qu’il en soit, la correction à la baisse opérée en février 2013 ne semble pas avoir la confiance que les français place dans ce produit d épargne, toujours aussi populaire : en mars dernier, la collecte nette du Livret A a grimpé à 1,83 milliard d’euros, un niveau en hausse de +43% par rapport au même mois de 2012 (source : Caisse des dépôts).
Rappelons que le plafond du Livret A a été porté à 22 950 € en janvier 2013, l’objectif étant, pour le gouvernement, de doubler son plafond initial jusqu’à 31 000 € d’ici à la fin du quinquennat de François Hollande. But de l’opération : doper la collecte et affecter le surplus au financement du logement social.