Selon la formule de calcul en vigueur, le taux du Livret A devrait descendre à 1%, son plus bas niveau historique depuis sa création en 1818. Mais la Banque de France souhaite limiter la baisse à 1,25%. Le gouvernement pourrait accorder un coup de pouce supplémentaire.
Les 60 millions de français qui détiennent un Livret A écouteront attentivement François Hollande dimanche prochain, lors de son allocution télévisée du 14 juillet. Il se dit que le président de la République pourrait effectivement rendre, à cette occasion, le résultat de son arbitrage à propos du niveau de rémunération du produit d’épargne le plus populaire de France.
Pour l’heure, les avis divergent : le taux est aujourd’hui fixé à 1,75% (depuis le 1er février). Si l’on s’en tient à la courbe de l’inflation, sur laquelle le Livret A est indexé, il devrait descendre autour de 1% (pour 0,9% d’inflation sur un an). Mais l’impératif politique risque de primer sur l’argument économique : une telle chute du taux ferait mauvais effet dans l’opinion, surtout en périodes de crise durant lesquelles les français sont attentifs à leur épargne.
La Banque de France, dont l’avis va beaucoup peser dans l’arbitrage final, a diffusé un communiqué dans lequel elle dit avoir tranché pour un taux à 1,25%, « constatant que l’application de la formule conduirait à une forte variation et à un niveau inédit de la rémunération du livret A ».
Le gouvernement pourrait accorder un coup de pouce supplémentaire et fixer un taux à 1,50%. Réponse dans les prochains jours.