Lors de la conférence annuelle des entrepreneurs, le président du Medef a demané la suppression de l’Impôt de solidarité sur la Fortune (ISF) qui freine, sleon lui, la croissance des entreprises françaises.
C’est un débat presque aussi vieux que le capitalisme. L’impôt sur les riches, matérialisé en France par l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF), est-il un frein à la compétitivité ? Pour Pierre Gattaz, président du Medef, ça ne fait aucun doute. Pour lui, l’ISF est « dramatique pour le pays, ça détruit de l’emploi et de la croissance. Il faut le supprimer, point » a-t-il asséné lors de la conférence annuelle des entrepreneurs.
Pour la petite histoire, rappelons que l’ISF avait été créé par le gouvernement socialiste de Pierre Mauroy en 1982, avant d’être supprimé par la droite dès son retour aux affaires en 1986. François Mitterrand, réélu en 1988, l’avait réintroduit dès l’année suivante. Depuis, l’ISF a été mainte fois aménagé mais n’a jamais disparu du paysage fiscal français. Nicolas Sarkozy l’avait bien dégrevé en 2008 mais sans prendre le risque politique de l’abolir, contrairement à ce qu’avait fait le socialiste José-Luis Zapatero en Espagne.
Aujourd’hui, l’ancien chef de l’Etat, engagé dans la campagne pour la présidence de l’UMP, tient un discours plus radical, appelant à « supprimer l’ISF », condition à ses yeux pour que la France reste compétitive dans Europe. Un point de vue partagé par son futur adversaire aux primaires de la droite Alain Juppé, et même par François Fillon, également en lice, qui estime que « l’ISF est un impôt qui fait fuir les capitaux et fragilise le capital des entreprises ETI ».
L’ISF est calculé sur un barème progressif qui se déclenche à partir d’un patrimoine net taxable est supérieur à 1,3 million d’euros. En 2014, il devrait rapporter 5,29 milliards d’euros à l’Etat, soit 13,7% de plus qu’attendu à l’origine et 22% de plus qu’en 2013.