D’après une étude l’Insee, la part nette des salariés français, estimée à 2 202 euros, a progressé moins vite que l’inflation ces deux dernières années.
Les français ont perdu du pouvoir d’achat en 2012 et 2013, constate une étude de l’Insee qui mesure la progression des revenus du travail par rapport au rythme de l’inflation.
Rapporté à l’évolution des prix consommation sur la période observée, le niveau des salaires aurait, selon l’Institut, reculé entre 2012 et 2013. Dans les faits pourtant, ils ont augmenté, de +1,3% en ce qui concerne la part brute, et de +0,6% pour la marge nette. La première avait atteint 2 912 euros par mois, et la seconde 2 202 euros en moyenne, secteurs privés et publics confondus. Hors charges, le rythme de progression a été moins rapide que la courbe d’inflation (+0,9% en 2013, après +2% l’année précédente). En soustrayant les deux valeurs, on obtient donc bien un repli de -0,3% du pouvoir d’achat en 2013, un peu moins important qu’en 2012 (-0,4%).
Le salaire médian estimé à 1772 euros
« Hors bénéficiaires de contrats aidés (qui concernent 32.000 personnes fin 2013 dans le secteur privé), il diminue de 0,2% » souligne encore l’Insee.
Les résultats diffèrent toutefois lorsque l’évolution des salaires est prise en compte au niveau individuel : la moitié des salariés qui sont restés dans la même entreprise entre 2012 et 2013 ont connu une hausse de salaire net (en euros constants) de +1,3% en 2013, après +0,7% en 2012.
L’Insee estime le salaire médian français à 1 772 euros par mois, en baisse de -0,1% par rapport au rythme des prix. Cet outil, qui n’a rien avec la salaire moyen, permet d’établir un montant un montant à partir duquel 50% de la population considérée gagne moins et l’autre moitié gagne plus.
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