La crise, qui a éclaté en 2008, a durement frappé le secteur industriel français souligne, chiffres à l’appui, une étude de la société Trendeo.
Certains experts disent que l’industrie française se délite depuis un peu plus de dix ans. A compter de 2008, point de départ de la crise économico-financière consécutive à la banqueroute de la banque Lehman Brothers, elle a subi une véritable saignée.
C’est ce que révèle une étude menée par Trendeo, spécialiste de la veille et de la recherche d’informations sur internet, et publiée ce 29 décembre 2011 par Les Echos.
L’Observatoire de l’Investissement constate ainsi que « les fermetures de sites industriels dépassent, depuis 2009, régulièrement les créations de sites industriels, même si ce solde négatif tend heureusement à se réduire ».
Avec 494 nouvelles installations et quelque « 880 annonces de fermetures de sites » sur l’ensemble de la période étudiée, le bilan présente un solde négatif de 385 usines, annonce Trendeo : au total cela représenterait environ 100 000 emplois perdus en trois ans.
Chaque période de crise a ses symboles, les plus médiatisés : ce fut le cas du site ArcelorMittal de Gandrange, dernier vestige du passé sidérurgique lorrain, ou encore de la branche française de Molex (Villemur-sur-Tarn), sacrifiée sur l’autel de la délocalisation et de la rentabilité financière.
Sur les 880 fermetures d’usines survenues depuis 2008, 400 ont été annoncées dès 2009, puis 200 encore en 2011. Si le rythme tend à se ralentir, les perspectives pour 2012 ne sont guère optimistes en raison « d’une baisse du nombre d’emplois créés et d’une légère reprise des suppressions d’emplois » note Trendeo.