Tout salarié motivé et téméraire est capable de se glisser dans la peau d’un chef d’entreprise. Et l’essaimage constitue l’une des manières les plus originales de parvenir à ses fins.
Le terme d’essaimage est souvent synonyme de plan de licenciement. Traditionnellement, il accompagne une restructuration d’entreprise. Mais il existe également une autre forme d’essaimage dit « à froid » ou « offensif ».
De nombreuses grandes entreprises, mais aussi quelques PME, ont choisi d’accompagner leurs salariés dans un processus de création ou de reprise d’entreprise. Pourquoi ? Les raisons sont multiples. Externaliser une activité, bénéficier d’un prescripteur et gagner de nouveaux clients si « l’essaimé » se lance dans une activité intermédiaire, favoriser la mobilité des effectifs et compétences, contribuer à créer de la richesse et des emplois dans la zone de chalandise de l’entreprise essaimante…
Si le dirigeant n’a pas inscrit l’essaimage dans sa politique de ressources humaines, aucun obstacle ne l’empêche de le faire. L’initiative vient de toutes les manières du porteur de projet, qui doit respecter plusieurs étapes. Deux dispositifs encore peu utilisés peuvent lui rendre de grands services. Tout d’abord, le candidat à la reprise a tout intérêt à utiliser son Droit individuel à la formation (Dif) pour participer à l’un des stages de gestion organisés par les chambres consulaires. Pour lui, comme pour son employeur, ce n’est pas du temps perdu car un salarié qui acquiert une connaissance globale du fonctionnement de l’entreprise se montre en règle général plus performant.
Par ailleurs, la France est l’un des rares pays à avoir adopté le principe du « congé pour création d’entreprise », également valable pour les repreneurs. Instauré dès 1984, ce dispositif permet un salarié de quitter son entreprise pendant deux ans afin de mener à bien son projet. Il a d’ailleurs la possibilité de continuer à travailler à temps partiel.
L’employeur ne peut pas refuser un Dif ou un congé pour création d’entreprise. Au porteur de projet, ensuite, de le convaincre des bienfaits de l’essaimage. Le soutien peut alors prendre la forme d’un prêt de matériels ou de locaux, de conseils stratégiques…. Mieux, l’employeur peut aussi décider de lui prêter de l’argent. Un geste qui ouvre droit à une déduction fiscale.
Plus d’infos sur www.essaime.org
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