D’après l’Insee, les entreprises ont conforté leurs marges en début d’année, sous l’effet d’un meilleur taux de croissance lié notamment à la baisse des coûts pétroliers qui a généré un regain de consommation des ménages.
L’Insee vient de confirmer le taux de PIB à +0,6% réalisé par l’économie française au premier trimestre. C’est une bonne nouvelle pour le gouvernement qui espère atteindre, en cumul avec les trois autres trimestres, un niveau de croissance supérieur à 1% en fin d’année pour « stabiliser le chômage ».
La dépréciation de l’euro a apporté un peu d’oxygène aux entreprises exportatrices, même si le commerce extérieur a une part négative (-0,5 point de PIB) dans le surcroît d’activité enregistré entre janvier et mars 2015. C’ets surtout la reprise de la consommation qui a fait la différence (+0,5 point).
L’investissement reste faible
Cette reprise de commande, surtout perceptibles dans les services, a permis aux entreprises de gagner en compétitivité et de conforter la rentabilité de leur activité. Le taux de marge, qui mesure la différence entre le prix de vente d’une marchandise ou d’un service par rapport à son coût d’achat ou de production atteint 31,1%, son plus haut niveau depuis début 2011.
Le ministre des Finances Michel Sapin se félicite de ce résultat dont il estime qu’il va « permettre aux entreprises d’embaucher », dans une conjoncture économique beaucoup plus favorable. Rappelons que le gouvernement table sur un niveau de croissance à +1% cette année, inférieur aux prévisions de l’Insee et de l’OCDE qui annonce un gain à +1,2%.
Malgré tout, le volume d’investissement des entreprises, présenté comme l’élément clé capable d’influer positivement sur l’offre d’emploi, reste faible en 2015, malgré un progression à +0,3% au premier trimestre, après une année 2014 totalement négative.