Pour une entreprise sur quatre, les difficultés de logement des salariés compliquent le recrutement et créent des freins à la mobilité interne, annonce une étude réalisée par le Credoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie). Une problématique particulièrement sensible dans les agglomérations.
Les mauvaises conditions de logements supportés par les salariés impactent aussi leur entreprise : c’est, en gros, ce qu’indique une étude réalisée par le Credoc pour le compte du Medef.
Trajets trop long ?
« 43 % des grandes entreprises signalent des salariés en prise avec des problèmes de logement et 55 % déplorent que certains de leurs salariés supportent des temps de trajet trop longs », deux phénomènes particulièrement sensibles dans les agglomérations où sept grandes entreprises sur dix sont implantées.
Pour un quart des entreprises interrogées, les difficultés que rencontrent les salariés en matière de logement compliquent le recrutement, et, pour une sur cinq, elles constituent même un frein à la mobilité interne.
Les catégories de personnels les plus frappées par la crise du logement sont, selon le Credoc, les jeunes salariés (82%), les intérimaires, les travailleurs saisonniers (57%) ainsi que les familles monoparentales (56%), soit les plus exposés à « l’augmentation des prix de l’immobilier »…
Ressources humaines
Dès lors, certaines entreprises se voient donc dans la nécessité d’intégrer ces difficultés dans leur politique sociale : 27% des employeurs sondés déclarent « intégrer les conditions de logement de leur personnel dans leur réflexion en matière de ressources humaines ».
Ainsi, un établissement sur quatre choisit de recourir aux dispositifs proposés par Action Logement et 35 % mettent en place des actions spécifiques à leur entreprise.