Les travailleurs français ne seront totalement libérés de leurs impôts que le mercredi 29 juillet, un jour de plus par rapport à l’an dernier.
L’indicateur de «libération fiscale» cumule l’ensemble des prélèvements, charge et impôts supportés par les salariés français sur l’ensemble d’une année, et permet de déterminer à quelle époque du calendrier ils sont virtuellement libérés de ce poids fiscal et commencent à travailler pour eux et leur famille, avec un pouvoir d’achat optimal.
L’an dernier, ce curseur débutait sa lente course au 1er janvier et s’arrêtait presque sept mois plus tard, le 28 juillet très exactement. D’après le dernier rapport réalisé par le think-tank franco-belge Molinari, avec le cabinet de conseil EY Belgique, il atteint, cette année, un jour de plus en France, jusqu’au 29 juillet inclus donc.
A titre de comparaison, les chypriotes ont tout payé le 31 mars, les irlandais le 28 avril, les britanniques le 9 mai, les espagnols le 7 juin, les portugais le 12 juin, les néerlandais le 18 juin, les italiens le 2 juillet, les allemands le 10 juillet et les grecs le…14 juillet. Entre 2009 et 2015, les français auraient perdu 14 jours de liberté fiscale. C’est moins pire que les grecs (- 31 jours) et guère mieux que les autrichiens (-15).
D’après Molinari, le poids de la pression fiscale sur les salaires français atteindrait 57,5%, soit douze points de plus que la moyenne européenne (45,1%). Ce fort taux de prélèvement s’explique par la large part des cotisations nécessaires au financement des régimes de santé, de retraite et d’assurance-chômage, qui figurent parmi les plus avantageux et les plus efficaces en Europe. Dans le même temps, le déficit public français ne recule pas et représentait encore 4% du PIB en 2014.