Ce taux de prélèvement record propulse les français en tête du classement des pays qui ponctionnent le plus leurs travailleurs.
Régulièrement, l’Institut franco-belge Molinari mesure à quel moment de l’année les salariés européens commencent à travailler pour leur propre compte et non plus pour l’Etat dont ils dépendent à travers les taxes et impôts. C’est en France que ce jour de libération fiscale, théorique par définition, tombe le plus tard dans le calendrier, soit le 29 juillet, un long cycle de sept mois après le début de l’exercice. L’an dernier, les salariés belges, qui devaient attendre le 6 août pour profiter pleinement de leurs revenus, étaient les moins bien lotis de l’UE et surpassaient même les français en matière de pression fiscale.
Pour quelle qualité de service ?
Après un vaste plan de réduction des charges, ce jour J a été avancé au 27 juillet, soit deux jours plus tôt que leurs homologues français, ponctionnés à hauteur de 57,5% (contre 56,9% pour les Belges). C’est à Chypre que les impôts font, en Europe, sentir leur effet le moins longtemps (23 mars). Les irlandais en sont libérés dès le 30 avril, et les contribuables du Royaume-Uni le 9 mai. Les Espagnols doivent attendre le 8 juin, les portugais le 15 juin, les italiens le 2 juillet et les allemands le 11 juillet.
Le taux de taxation des salaires appliqués en France est supérieur de 10 points environ à la moyenne européenne (45,2%). Il est de 52,36% en Allemagne, 50% en Italie, 54% en Autriche, 43% en Espagne, 35% au Royaume-Uni.
Le bila est d’autant plus terne pour français que la qualité de leur service public, financé par l’impôt, ne semble pas à la hauteur de l’effort fiscal qu’ils consentent. Selon l’Institut Molinari, « le haut niveau de dépense collective français ne soit pas associé à un supplément de bien-être permettant de justifier le différentiel de taxation ».