Pour la première fois, la CFDT a réalisé un baromètre sur le travail afin de mesurer, en pleine crise, les rapports entre les salariés et leur entreprise.
Ce sondage réalisé, pour la première fois par le syndicat CFDT, sur la base d’un échantillon de 13 000 salariés du privé et du public, a été réalisé entre mai et juillet 2011, soit avant l’aggravation de la crise grecque mais au moment où les Etats-Unis ont vu leur note de fiabilité être dégradée par les agences de notation, prélude au krach boursier du mois d’août et à la fragilisation des titres bancaires français qui s’en est suivi.
Ce baromètre constitue donc un reflet légèrement décalé par rapport à la conjoncture actuelle, mais il est tout de même significatif : malgré un fort sentiment d’incertitude autour de leur avenir professionnel (pour 47%), 70% des salariés estiment avoir « plutôt les moyens » de faire « un travail de qualité ».
En revanche, 34 % des salariés interrogés ressentent un manque de reconnaissance par rapport aux efforts qu’ils fournissent dans leur entreprise : c’est surtout le cas chez les ouvriers (64%).
Ce déficit de gratification se traduit notamment, pour 62% des salariés, par des rémunérations insuffisantes (80% des ouvriers) et, pour 48%, par un manque de temps qui les empêche de réaliser correctement leurs tâches.
Néanmoins, et c’est un des points positifs révélés par cette enquête, une forte majorité des sondés (80%) se satisfont de leurs horaires professionnels qui leur permettent de concilier travail et vie privée.
Autre donnée intéressante : plus de la moitié des salariés (56%) pensent qu’ils devront changer au moins une fois de travail avant la retraite mais…la même proportion estime de pas avoir les compétences nécessaires pour pouvoir le faire.