D’après une enquête du cabinet Aon Hewitt, les salaires devraient continuer à progresser en France l’an prochain, à un rythme supérieur à l’inflation.
Chaque année, le niveau des salaires évoluent avec le coût de la vie et au gré des éventuelles revalorisations accordées plus ou moins automatiquement dans les entreprises.
D’après des projections établies par le cabinet Aon Hewitt, sur la base d’une enquête réalisée auprès de 390 entreprises de toutes tailles entre le 1er juillet et le 8 août, la courbe devrait continuer à progresser l’an prochain, à un rythme supérieur à celui de l’inflation, soit +2,4% de hausses en moyenne pour les salaires contre +1% pour les prix. En théorie, ce solde positif se traduit par un gain de pouvoir d’achat, mais tous les salariés ne sont pas logés à la même enseigne, leur niveau de confort étant lié à leur activité, leur territoire, le montant de leurs impôts ou de leurs dépenses contraintes.
Avec une hausse moyenne de 2,4%, on reste dans la même dynamique qu’en 2015, mais on reste loin des rythmes observés avant la crise (+3% par an en moyenne). La pression salariale sera, en outre, plus forte en Allemagne l’an prochain (+2,9%), idem au Royaume-Uni (+3%).
En France, la majorité des augmentations accordées aux salariés le sont à titre individuel. L’an dernier, cette part grimpait à 40% en France, contre 6,15% d’augmentation collectives ou générales. 1,8% des entreprises avaient gelé les salaires de leurs collaborateurs.
L’Insee anticipait, de son côté, un ralentissement des salaires réels cette année dans le secteur marchand : le salaire de base (avant déduction des charges) progresserait de + 0,9 %, après + 1,4 % en 2014.