Alors que le premier ministre Manuel Valls a décrété le gel des revalorisations des retraites jusqu’en octobre 2015, la DREES dévoile le montant moyen des pensions perçues en 2012 : il atteignait 1 288 euros.
Combien gagnent les retraités français ? Le sujet est devenu très sensible depuis que les mesures inscrites dans le plan de réduction des dépenses publiques (50 milliards d’euros) ont été dévoilés par le premier ministre Manuel Valls : l’Etat compte en effet engranger un peu plus d’un milliard d’euros d’économies en gelant, jusqu’en octobre 2015, la revalorisation des pensions de retraite, à l’exception de celles qui présentent un montant inférieur à 1 200 euros, et des bénéficiaires du Minimum Vieillesse.
15,5 millions de retraités en France
C’est dans ce contexte très tendu que la DREES (direction de la recherche, des études, de l’évaluation est des statistiques) publie une étude révélant le niveau moyen des retraites versées en France. Ces chiffres portent sur l’année 2012 : ils disent que le montant des pensions s’établissait, en moyenne, à 1 288 euros, soit +2,6% par rapport à l’année précédente. Cette hausse s’explique, en partie, par le rythme d’inflation sur lequel les revalorisations annuelles étaient, à l’époque, encore indexées.
Elle provient aussi du resserrement de l’écart des pensions entre les hommes et les femmes, ces dernières ayant vu, depuis cinquante ans, leur taux d’activité évoluer positivement par rapport à leurs homologues masculins. Pour faire bref, les femmes d’aujourd’hui travaillent plus donc cotisent plus et, mécaniquement, perçoivent une retraite plus importante que leurs aînées. L’effet « pyramide des âges » contribue donc à augmenter, d’année en année, la moyenne des pensions de retraite.
En 2012, la France comptait 15,5 millions de retraités, des statistiques qui prennent en compte les personnes résidant à l’étranger toujours affiliées au système de répartition français. Entre 2006 et 2010, le volume de retraités augmentait de 360 000 par an environ. le rythme s’est ralenti à partir de 2011 (210 000 puis 225 000 en 2012), conséquence du recul de l’âge légal de départ, de 60 à 62 ans.