Les partenaires sociaux sont parvenus à un accord pour sauver les régimes de retraite complémentaire : il prévoit une hausse des cotisations et une limitation de la revalorisation annuelle des pensions.
Accouché difficilement après cinq mois de négociation, l’accord conclu hier par les partenaires sociaux engage des mesures aptes à réduire le déficit annuel des caisses Agirc-Arrco de 3,1 milliards d’euros d’ici à 2017.
Cela ne se fera pas sans douleur pour les salariés et 11 millions de retraités qui perçoivent une retraite complémentaire.
Pensions désindexées et hausse des cotisations
Première mesure, réclamée par les syndicats, acceptée par le Medef : les taux de cotisation contractuels payés par les salariés et employeurs augmenteront de 0,2 point supplémentaire en deux ans : la première tranche (0,1 point) en 2014 et la seconde en 2015. Gain espéré : 1,1 milliard d’euros.
Deuxième mesure, la plus immédiate puisqu’elle interviendra dès le 1er avril 2013. Proposée par le Medef, acceptée par les syndicats (sous une condition), elle prévoit une désindexation de – 1 point du niveau de revalorisation annuelle des retraites complémentaires.
En clair, chaque année, l’évolution des pensions ne suivra pas la courbe des prix mais sera calculée à un niveau inférieur, avec une compensation cette année pour les salariés affiliés à l’Arrco : leur pension sera revalorisée de 0,8%, soit un point de moins que l’inflation. Les cadres (Arrco) seront, eux, davantage mis à contribution avec une revalorisation de -1,3 point sous le niveau d’inflation, soit une progression de 0,5%.
Trois syndicats ont accepté de signer cet accord : FO, la CFTC et la CFDT. La CGT et la CGC ont refusé.