Les moins 25 ans, premières victimes de la hausse du chômage

La légère progression du taux de chômage au troisième trimestre 2016 (+0,1 point) s’est surtout fait sentir chez les jeunes, indique l’Insee. Un nouveau désaveu pour François Hollande à moins de six mois de l’élection présidentielle.

Le chômage au sens du BIT (Bureau International du Travail) ne baisse pas en France. Selon une dernière projection de l’Insee, il aurait même tendance à  remonter après avoir, au printemps dernier, atteint son plus bas niveau depuis 2012. Mais l’élan semble s’être brisé au trimestre suivant, soit la période qui  court  de juillet à septembre : au terme de cette saison estivale, la part de la population active privée d’emploi aurait, à en croire l’Insee, progressé de 0,1 point pour atteindre 9,7% en métropole, et 10% en comptabilisant les Dom. Cette évolution n’est toutefois pas définitive puisqu’elle est susceptible d’être corrigée à la hausse ou à la baisse dans les prochains mois, selon une marge d’erreur comprise entre -0,3 et +0,3 point. Mais elle pose un constat : si le chômage a amorcé une lente phase de décrue depuis 2015, l’inversion franche et durable promise par François Hollande reste une chimère.

25% de chômeurs chez les jeunes

Selon l’Institut de la Statistique, la seule métropole compterait à fin septembre 2,805 millions de demandeurs d’emploi, soit 31 000 de plus par rapport au trimestre précédent (+1,1%). Sur la dernière année la tendance est bien meilleure (-4%), bien que la situation des jeunes sur le marché du travail reste tragique : pour la tranche des 15-24 ans, le taux de chômage repasse la barre des 25% de la population active (25,1%), soit une hausse de +1,2 point au cours de l’été dernier.Un bilan global qui entre en contradiction avec celui de Pôle Emploi qui affichait, pour le même trimestre, 35 200 inscriptions en moins dans sa catégorie A, celle qui regroupe les personnes sans aucune activité.

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