La France a attiré plus de projets d’investissements en 2014, mais sans aucune influence positive sur le niveau d’emplois. C’est le gros paradoxe soulevé par l’étude du cabinet EY.
La fin du France Bashing ? Moqué en par le premier ministre britannique David Cameron pour son incapacité à attirer les capitaux étrangers, le pays dirigé par François Hollande serait en train de remonter la pente. Les résulats publiés par le cabinet Ernst & Young semblent en tout cas l’attester : en 2014, 608 projets industriels ont été portés en France par des investisseurs étrangers, un niveau en progrès de +18% par rapport à l’année précédente. La fin d’une longue traversée du désert qui s’était soldée par deux baisses successives entre 2010 et 2011 (-4%) et surtout en 2012 (-13%). A l’époque, ces mauvais chiffres avaient donné du grain à moudre à ceux qui pointaient l’immense retard de compétitivité de l’industrie française.
Le coût du travail reste un problème
Malgré le progrès amorcé en 2013 (+9%) suivi d’un bond en 2014 (+18%), l’hexagone reste derrière la Grande-Bretagne (887) et l’Allemagne (763), mais rattrape une partie du retard accumulé depuis tant d’années sur ses deux concurrents européens.
Selon un cadre du cabinet EY, la France « profite de la reprise des investissements étrangers en Europe et dépasse la performance de ses voisins et concurrents ».
Le bémol, c’est que ces investissements ne génère pas autant d’emplois qu’en Angleterre ou en Allemagne. Ces capitaux ont entraîné l’ouverture de 12 600 nouveaux postes l’an dernier, emplois, un bilan en baisse de 11% par rapport à l’année précédente.
La France est « un pays dans lequel les investisseurs étrangers étendent surtout leurs capacités existantes. Ils restent très prudents sur le pays. Ils sont notamment préoccupés par le coût du travail « analyse le cabinet Ernst & Young.