C’est l’une des hypothèses faite ce matin par le journal Le Parisien qui se fonde sur le niveau d’inflation en 2013.
Le taux du Livret A va de nouveau être révisé au 1er février 2014. Compte tenu de l’évolution générale des prix, sur laquelle il est indexé, son niveau pourrait encore être abaissé, de 1,25% aujourd’hui à 1%, ce qui constituerait un record historique depuis la création de ce livret d’épargne défiscalisé en 1818.
Déjà, la baisse de son taux de rémunération en août dernier, de 1,75% à 1,25%, a entraîné une décollecte nette de 790 millions d’euros (chiffres publiés par la Caisse des Dépôts et Consignations) à peine compensée par la bonne dynamique de janvier 2013 (8,21 milliards euros de dépôts) due notamment au relèvement du plafond à 22 950 €.
Dans ces conditions, le gouvernement pourrait opter pour un taux de rémunération à 1% qui traduirait la courbe d’inflation sur un an, soit environ 0,6% (avec une majoration de 0,25%). Pour info, la France et l’ensemble de l’Europe, traversent aujourd’hui, non pas une phase de déflation (baisse des prix), qui serait catastrophique économiquement, mais une phase de désinflation qui se manifeste par un ralentissement de la hausse des prix.
Fonds transférés sur l’assurance-vie
Le gouvernement va très prochainement se pencher sur la question du Livret A mais, à quelques semaines des élections municipales, on l’imagine mal porter un nouveau coup bas au produit d’épargne le plus populaire en France (40 millions de particuliers en ont ouvert un).
L’argent déposé sur le Livret A sert, rappelons-le, à financer le logement social (projet d’équipement ou de logement, amélioration de l’habitat, renouvellement urbain…). A ce titre la décollecte de l’automne 2013 va à l’encontre des objectifs que s’était fixés le gouvernement qui, en relevant la plafond d’encaisse, souhaitait rebooster la construction de logements sociaux.
A vrai dire, l’effort se porte désormais plutôt sur les assurances-vie qui ont enregistré des versements supérieurs aux retraits sur les onze premiers mois de l’année (12 milliards d’euros). Fin 2013, le gouvernement avait annoncé une réforme des différents contrats afin de les orienter davantage vers le financement des entreprises.