Après l’abandon de la taxe sur les parcs à thème, le gouvernement prévoit une mesure de compensation sur les nuitées en hôtel de luxe.
Nouveau rectificatif apporté au plan de rigueur gouvernemental pour réduire le déficit public : Bercy a annoncé (en confirmation d’une information révélée par Les Echos) une alternative au dispositif de taxation initialement prévu sur les billets d’entrée des parcs d’attraction, mesure décriée par les élus locaux, Jean-Pierre Raffarin en tête.
Il s’agit d’instaurer une taxation de 2% sur chaque nuitée réservée au-delà de 200 € dans les hôtels quatre étoiles et plus (établissements dits de luxe), impôt qui devrait rapporter quelque 90 millions d’euros de recettes à l’Etat, soit l’équivalent de ce qu’aurait dû générer la taxation des parcs à thèmes.
La première mouture de l’amendement déposé par les députés UMP prévoyait une taxe de 14% sur chaque nuitée supérieure à 300 €, mais ce barème n’a pas été retenu sous la pression du Secrétaire d’Etat au Tourisme Frédéric Lefebvre et de Secrétaire général adjoint de l’UMP Hervé Novelli.
D’ores-et-dejà, les professionnels du secteur craignent que les établissements concernés mettent en place une parade pour échapper à l’impôt indirect, comme entre 1981 et 1994 lorsque plusieurs hôtels de luxe s’étaient déclassés pour esquiver une taxe de 33%.