Inquiets pour l’avenir des retraites, beaucoup d’actifs choisissent d’épargner pour assurer leurs arrières. Mais avec 138 euros mis de côté chaque mois, ils n’iront pas bien loin, signale le cabinet Deloitte.
Que deviendra le système français des retraites dans vingt ou trente ans ? Les français se posent la question et redoutent de voir leurs pensions réduites à la portion congrue. Cette inquiétude transparaît dans le dernier baromètre Deloitte : un actif sur deux reconnaît épargner « individuellement » pour préparer leur retraites et assurer leurs vieux jours. 78% des sondés estime que cette précaution est une nécessité. Ils sont en effet convaincus que des ressources supplémentaires leur seront indispensables pour compléter une pension qui ne dépassera pas, selon eux, 57% de leur rémunération de fin de carrière.
Mettre au moins 150 euros à l’abri chaque mois
40% des 25-34 ans y pensent déjà et ont déjà commencé à épargner pour leur retraite. Mais l’âge moyen se situe autour de 45 ans. 72% de ces épargnants mettent, en moyenne, 452 euros de côté chaque année, soit un peu plus de 30 euros. A un tel rythme, « leurs besoins futurs ne seront pas couverts » estime l’étude réalisée par Harris Interactive. Au bout de vingt ans, le capital constitué s’élève à 11 835 euros (dans l’hypothèse d’un taux d’intérêt à 2,5%), soit 65 euros par mois. Pas de quoi faire des folies.
Aujourd’hui, 60% des actifs se disent favorables à la mise en place d’un mécanisme d’épargne retraite obligatoire pour inciter les gens à préparer leur retraite. 58% sont, en revanche, opposés à un nouveau recul de l’âge légal, et 55% sont contre une hausse des cotisations (55%).