Malgré l’omniprésence des sujets économiques dans les médias, surtout depuis le début de la crise en 2008, les français se sentent largués sur la plupart des questions, notamment celles liées à la bourse et aux produits financiers.
« L’économie pour les Nuls » : ça pourrait être le livre de chevet d’une majorité de français. C’est en tout cas ce que semble indiquer un sondage TNS Sofres-Banque de France publié en préambule des Journées de l’Economie (jusqu’au 10 novembre à Lyon).
Les Français et la Bourse
Les lacunes supposées des français en matière d’économie sont disparates : 59% pensent avoir un niveau moyen et 32% l’estiment « faible ». Seuls 7% considèrent avoir un niveau élevé de connaissances dans cette discipline. Ce dernier chiffre n’est pas catastrophique : peu de français peuvent se targuer d’être des diplômés d’une filière somme toute assez théorique.
Après, le terme « économie » recouvre un vaste champ : l’économie c’est la vie quotidienne, la fiscalité, le niveau des prix, l’épargne, mais c’est aussi une sphère, plus globale et opaque, et plus lointaine, celle de la Bourse, de la mondialisation, des produits financiers, des exportations, des importations, des réalités que maîtrisent évidemment beaucoup plus les chefs d’entreprise.
La masse des français juge « peu compréhensible » l’information économique relayée par les médias : « ça veut dire que les journalistes économiques ont un travail complexe à faire, à la fois d’investigation pour ne pas laisser les stratégies de communication des acteurs publics comme privés prendre le pas sur l’information, mais aussi de médiation » explique Pascal Le Merrer, créateur des Journées de l’Economie.
Les français et l’économie au quotidien
En revanche, l’économie au quotidien est plus lisible : Plus de 60% des sondés jugent être « bien informés » sur les produits d’épargne proposés aux particuliers, ou bien encore sur les crédits à la consommation ou immobiliers.
Cette proportion tombe à 30% lorsqu’on évoque avec les sondés les grandes problématiques financières liées au cours des actions, des obligations, ou Sicav. Sur ces questions, les français se sentent insuffisamment informés.