Supprimée par François Hollande, la défiscalisation des heures supplémentaires est réclamée par 71% de français, interrogés par l’Institut CSA.
Le retour des heures supplémentaires défiscalisées figure en bonne place dans la boîte à outils que compte mettre en œuvre Nicolas Sarkozy en cas d’élection en 2017. Ce dispositif avait été supprimé dès 2012 par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault qui estimait la mesure néfaste pour l’emploi. Ce n’était pas faux d’un point de vue « macroéconomique » comme l’avait d’ailleurs confirmé, un an plus tard, le porte-parole du groupe PS à l’Assemblée Thierry Mandon, devenu depuis Secrétaire d’Etat en charge de la Réforme de l’Etat et de la Simplification. Dans le même temps, le député socialiste avait reconnu comme une « erreur » cette décision qui a privé près de 9 millions de français d’un revenu complémentaire dont ils avaient besoin en temps de crise.
Les français hostiles au recul de l’âge de la retraite
Ces mêmes salariés, lésés par la disparition d’un dispositif qui soutenait leur pouvoir d’achat, n’ont pas perdu espoir d’en profiter à nouveau. D’après un sondage réalisé par l’Institut CSA pour Les Echos, l’Institut Montaigne et Radio Classique, 71% des français se disent favorables à la défiscalisation des heures supplémentaires (22% pensent le contraire). Parmi les mesures proposées par l’ancien président, c’est d’ailleurs la seule à faire consensus. Car une majorité (58%) s’opposent à un nouveau recul de l’âge de départ en retraite à (à 63 ans). Le rejet est franc chez les actifs (63%), et massif chez les ouvriers (77%). L’adhésion est faible également chez les retraités (51% d’opinions favorables), les cadres (51%) et même les sympathisants de droite (56%).
63% des sondés ne sont ps favorables au non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite (contre 33%) et 65% sont contre la suppression de l’ISF (contre 29%).