C’est l’estimation moyenne (par habitant) qu’a faite l’OCDE au sein de ses 34 pays membres. D’après ce document officiel, la France consomme plus que l’Allemagne ou le Royaume-Uni.
Les français restent des amateurs d’alcool mais dans des proportions plus acceptables qu’auparavant. D’après un rapport publié par l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique), la consommation a reculé de près de 20% dans l’Hexagone entre 1992 et 2012. Il n’empêche qu’au pays du vin, l’addiction reste élevée puisque chaque habitant engloutirait une quantitié moyenne de 11,8 litres par an. C’est beaucoup plus que le niveau observé dans l’ensemble des pays étudiés (9,1 litres), également plus qu’en Allemagne (11 litres), au Royaume-Uni (10,5) et Espagne (9,1).
Si la France a fait des efforts, la consommation a progressé en Islande, en Pologne, en Norvège ou en Israël. Sur l’ensemble de la zone de l’OCDE, la tendance est plutôt à la baisse (-2,5%). Avec cette observation commune : le volume global d’alcool consommé se concentre dans une petite part de la population. En France, « 20% de ceux qui boivent le plus consomment environ 50% de la quantité totale d’alcool», explique l’OCDE.
Une autre particularité tient à cette différence entre les hommes et les femmes : chez les premiers, un faible niveau d’éducation les exposerait deux fois plus au risque d’une consommation nocive. Pour les secondes, la tentation de l’alcool et de ses excès augmenterait avec le niveau d’études.
L’OCDE rappelle dans son enquête que «l’abus d’alcool est l’une des premières causes de décès et d’invalidité, tuant un plus grand nombre d’individus de par le monde que le virus du SIDA, la violence et la tuberculose réunis. Entre 1990 et 2010, l’usage nocif de l’alcool est passé du huitième au cinquième rang des principales causes de décès et d’invalidité dans le monde».