Une récente enquête de l’Ifop, menée pour l’association France Active indique que la très grande majorité des femmes qui ont créé leur entreprises au cours de ces 18 derniers mois, sont très satisfaites de l’avoir fait, même si elles rapportent un niveau de rémunération inférieur à leurs espérances. Avoir bénéficié du Fond de Garantie à l’Initiative des Femmes semble avoir levé quelques obstacles chez certaines.
D’après une étude réalisée sur l’entrepreneuriat au féminin par l’Institut français d’opinion publique pour l’association France Active, 86% des femmes créatrices d’entreprise se relanceraient dans l’aventure si c’était à refaire.
Pratiquement un quart (23%) des entrepreneuses interrogées déclarent qu’elles ont le sentiment que le fait d’être une femme a eu une incidence sur la réalisation de leur projet.
C’est principalement le désir de devenir leur propre patronne et le fait de réaliser un projet qui leur tenait à cœur depuis longtemps qui les a motivées à se lancer. Créer leur propre emploi vient ensuite.
La plupart des entrepreneuses indique que leurs revenus sont inférieurs à ce qu’elles avaient envisagé. 37% les estiment conformes à leurs attentes et 8% seulement ont la surprise de revenus supérieurs.
2. Les créatrices bénéficiaires du FGIF et les autres
L’enquête de l’Ifop distingue deux types de créatrices d’entreprise selon qu’elles ont ou non bénéficié du Fond de Garantie à l’Initiative des Femmes (FGIF), un dispositif qui favorise l’accès au crédit bancaire et destiné à toute entrepreneuse qui souhaite créer, reprendre ou développer une entreprise, peu importe le statut ou le secteur d’activité envisagé.
Il ressort de l’enquête que les bénéficiaires du FGIF souffrent moins d’un manque d’accompagnement que les autres créatrices. Le manque d’accompagnement serait un obstacle seulement 13% des bénéficiaires du FGIF contre 23% des non bénéficiaires (respectivement 7ème et 5ème rang des préoccupations de ces créatrices.
De la même façon, les femmes qui ont bénéficié du fond de garantie pour mener à bien leur projet rapporte qu’elles ont moins éprouvé de doutes et de peurs que les autres. Il s’agissait en effet d’un obstacle pour 27% des premières (4ème rang des préoccupations) contre 32% des secondes (2ème rang des préoccupations).
Les problèmes administratifs semblent en revanche être des obstacles partagés de la même façon entre les deux groupes de créatrices. La même proportion de bénéficiaires et non bénéficiaires du FGIF (autour de 44%) indiquent en effet que des problèmes administratifs ont été un obstacle majeur à leur projet (classés au 1er et au 2nd rang des préoccupations des unes ou des autres).
Si les bénéficiaires du FGIF se déclarent beaucoup plus satisfaites de l’accompagnement de la banque au moment du lancement de leur activité que les non bénéficiaires du fond (72% contre 57%), la différence s’estompe avec le temps.
En effet, une fois l’activité lancée, les créatrices qui n’ont pas bénéficié du FGIF sont toujours moins de 60% à se dire satisfaite de l’accompagnement de leur banque (56%) et le taux de satisfaction chez les bénéficiaires du fond est descendu au même niveau : 57% seulement.