Derrière la courbe du chômage, il y a celle des défaillances d’entreprise que François Hollande espère inverser pour tenir son pari sur l’emploi avant l’échéance présidentielle de 2017.
Le regain de croissance enregistré au premier trimestre (+0,5%) devrait influer positivement sur le niveau de trésorerie des entreprises. Cette embellie s’est fait sentir dans les tribunaux de commerce où moins de dossiers ont afflué depuis le début de l’année. Le dernier bilan dressé par Altarès a recensé 16 309 cas de faillites sur la période janvier-mars 2016, soit 2 000 de moins environ par rapport à la même période de 2015, trimestre noir qui fut marqué par un pic de dépôts de bilan (18 000).
Le poids des TPE sur la courbe du chômage
Le plus rassurant, pour les chômeurs en premier lieu (pour François Hollande en second), c’est la meilleure situation économique des TPE, le plus gros réservoir d’emploi en France : « Ces entreprises de moins de 10 salariés concentrent 93% des jugements d’ouvertures de procédures et pèsent donc fortement sur la tendance globale de sinistralité » confirme le cabinet Altarès. 15 218 d’entre-elles ont fait faillite début 2016, soit moins qu’en 2015 (16 777) et 2014 (15 647). Sur un an, cette proportion est en baisse de -9%.
Thierry Million, directeur des études chez Altarès. voit dans ce résultat les effets positifs d’unz conjoncture qui « s’oriente favorablement et la reprise, déjà sensible sur les PME industrielles, se propage progressivement aux TPE et notamment celles du bâtiment ».
Sur la période considérée, 108 PME de plus de 50 salariés sont entrés dans une procédure collective, proportion qui atteint son niveau le plus bas depuis dix ans.
Automatiquement, le nombre d’emplois menacé par les faillites d’entreprises recule à 56 8000 sur le trimestre, chiffre inférieur de 6000 à la moyenne trimestrielle mesurée sur les cinq dernières années.