Pour la première fois depuis fin 2012, le nombre de défaillances d’entreprise a reculé en France. Est-ce l’amorce d’une reprise ?
Enfin un signal qui passe à l’orange : selon le dernier baromètre publié par l’assureur Coface, le nombre de procédures de redressement judiciaire ou de mise en liquidation a reculé de 6,8% en octobre 2014 (par rapport au même mois de l’année précédente). Au total, l’ensemble de ces dépôts de bilan a concerné 6 052 entreprises (environ 400 de moins par rapport à octobre 2013).
En glissement annuel, le bilan reste élevé malgré une légère amélioration : à fin octobre, 63 002 entreprises ont fait faillite (sur les douze mois écoulés), soit un repli de 0,9% par rapport à la période courant de septembre 2013 à septembre 2014.
Encore plus de 60 000 faillites en 2015 ?
Coface observe une « légère amélioration depuis le mois d’avril ». A l’époque, le compteur des défaillances montait à 64 167. L’assureur estime qu’il est encore « trop tôt » pour interpréter cette embellie et déterminer si elle sera durable ou non, même s’il anticipe une meilleure tendance jusqu’à fin décembre, avec un total prévisionnel de 62 800 dépôts de bilan, soit une diminution de – 1,2 %.
L’avenir, c’est-à-dire 2015, reste incertain : Coface anticipe (encore) « 62 500 défaillances », un chirre qui, s’il est confirmé, se traduirait par une baisse de -0,5% par rapport à cette année. On reste loin, en revanche, des niveaux d’avant-crise de 2007 et 2008, époque à laquelle une moyenne de 50 100 entreprises se déclaraient en faillite auprès des tribunaux de commerce.
Pour rappel, les dépôts de bilan, s’ils sanctionnent une faillite économique, ne conduisent pas forcément à l’arrêt de l’entreprise en difficulté. Dans la majorité des cas, les jugent enclenche une procédure de redressement judiciaire au cours de laquelle les dettes contractées sont gelées et des solutions proposées pour permettre à l’activité de redémarrer : cela passe souvent par un rachat et/ou un plan social, avec des licenciements à la clé. Si aucune solution n’est viable, alors le tribunal prononce une liquidation qui conduit à la dispersion des actifs et la fermeture définitive du site.