Les salaires versés aux français augmentent encore globalement plus vite que l’inflation mais de plus en plus d’entreprise pratiquent le « gel salarial ».
D’après une étude du cabinet de conseil Deloitte, les salaires ont progressé de +2,6% en moyenne cette année, un niveau encore avantageux pour les travailleurs français qui empochent un coefficient encore supérieur au rythme d’inflation, marqué par un fort ralentissement depuis plus d’un an, sous l’effet notamment de la chute des cours pétroliers. Malgré ce contexte plutôt favorable, et un sursaut de croissance au premier trimestre 2015 (+0,6% du PIB), les entreprises jouent la prudence dans la redistribution des bénéfices afin de préserver leur compétitivité face aux incertitudes du lendemain.
Moins de fortes augmentations de salaires
Dans le sondage réalisé par Deloitte, qui visait à mesurer les projets de rémunération des entreprises en début d’année, la moitié des sociétés interrogées indiquaient avoir l’intention de serrer leurs budgets consacrés aux salaires afin de les mettre en phase avec le faible niveau d’inflation, dont elles craignaient qu’il ne dégénère en déflation et récession économique.
Les salaires distribués cette année ont pourtant évolués plus rapidement (+2,6%) que les précisions budgétaires annoncés par les entreprises début 2015 sur ce poste de dépenses (+1,8%). Dans le détail, la hausse a été de +2,6% pour les cadres, et de +2,5% pour les non-cadres. D’après Deloitte, ce décalage est dû à l’effet GVT (glissement, vieillissement, technicité) qui, chaque année, a une incidence sur la masse salariale des entreprises en raison de l’évolution de l’ancienneté et des qualifications.
Deloitte observe malgré tout une hausse du gel salarial par rapport à l’an dernier (de 7 à 8% contre 1 à 4% en 2014), une fourchette de revalorisations plus resserrée pour les non-cadres (entre 0 et +3%) que pour les cadres (entre +1% et +6%), et une diminution globale des fortes augmentations (>10%).
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