La Commission vient d’établir un classement comparatif des politiques fiscales menées par les différents membres de l’Union Européenne : la France décroche la palme avec un taux maximal de prélèvement de 36% sur ses entreprises.
Il ne fait pas bon entreprendre en France ? Si l’on considère que les impôts sont un frein à la compétitivité, l’Hexagone fait sans doute figure de repoussoir aux yeux des investisseurs.
La TVA la plus forte est danoise
Pourquoi ? Avec une pression fiscale sur ses entreprises pouvant atteindre de 36,1%, la France se situe sur le toit de l’Europe, loin devant l’Allemagne (29,8%). La taxation du capital s’est également accrue en 2012 avec les réformes de François Hollande, portant le taux français à 44,5% alors qu’il est resté stable en Allemagne et en Grande Bretagne (respectivement 22% et 34,9%).
Si l’on prend en compte le taux global des taux obligatoire, le France (43,9%) reste dans le Top 4 mais est devancée par le Danemark, la Suède et la Belgique. C’est cette dernière qui a le coût du travail le plus élevé d’Europe, mais c’est le Danemark qui impose le plus ses ménages, notamment via la plus forte taxe sur la consommation en vigueur sur le Vieux Continent, soit 25% : les produits de première nécessité sont frappées au même taux que les services et une taxe sur…le luxe s’ajoute au dispositif (En France, le taux normal de la TVA va être porté à 20% au 1er janvier 2014, et son taux intermédiaire de 7 à 10%).
Baisse de la taxation sur les plus-values
Rappelons que la charge fiscale moyenne en Europe s’établit aux alentours de 39% : la France est donc bien au-dessus et elle le restera malgré les quelques concessions fiscales faites lundi dernier par le président François Hollande sur la taxation des plus-values.
C’est d’ailleurs en France que les impôts ont le plus augmenté depuis 2009, avec le Portugal et la Roumanie.
C’est en Lituanie que les impôts sont les moins lourds (26%).