Les entreprises familiales présentent bien des avantages, qui plus est dans un contexte de crise économique. Reposant souvent sur des fondamentaux très sains, notamment en matière de gestion, les sociétés de famille sont aussi les plus solides.
L’entreprise familiale comme refuge en période de crise
L’entreprise familiale est-elle une valeur refuge en temps de crise et de grande incertitude économiques ? Oui, pour les dirigeants interrogés dans une étude récente, ils sont 62 % à déclarer que ces sociétés sont les plus susceptibles de porter le marché de l’emploi et à une soutenir une croissance aujourd’hui en berne. Les entreprises à la gestion familiale se trouvent en grande majorité dans les catégories intermédiaires (PME 10 et 49 salariés et les établissements entre 250 et 5000 salariés) et se distinguent par une gestion financière très saine. Ainsi, les flux de trésorerie sont-ils surveillés de près, de même que l’indépendance y est farouchement cultivée avec notamment une exposition aux marchés pour la plupart réduite à néant. Engagée dans une chasse au gaspillage de tous les instants, les structures familiales offrent aussi une plus grande réactivité et flexibilité face aux adaptations nécessaires de structures pour s’adapter à son marché.
L’état ne facilite pas assez la vie de ce type d’entreprises
Les dirigeants d’entreprises familiales considèrent à une large majorité (60 % selon les derniers chiffres disponibles) que l’état n’a pas encore créé un cadre leur facilitant la gestion au quotidien. Alors que le « Made in France » et la réindustrialisation étaient des thématiques de la campagne présidentielle, tous les candidats s’emparant de ces sujets, les entrepreneurs familiaux considèrent encore que l’état a des efforts à faire malgré une volonté d’accroître les dispositifs d’aides financières depuis un certain temps. Les principaux griefs se portent néanmoins sur l’accès au crédit avec des banques qui posent des conditions plus restrictives à mesure que la crise économique s’aggrave et sur la fiscalité concernant la transmission de l’entreprise, qui apparaît comme confiscatoire avec des taux et des barrières restrictives qui deviennent très forts.
La crise peut aussi toucher les structures familiales
La crise et une économie aux soubresauts incessants demandent aux entreprises familiales de pouvoir s’adapter avec souplesse aux nouveaux enjeux présents sur leurs marchés. Pour apporter du dynamisme et un regard neuf sur la gestion de la société, nombre de PME familiales ne cachent pas leur intérêt par un recrutement extérieur concernant les postes décisionnels. Les dirigeants incitent aussi de plus en plus fortement les enfants de la famille à faire leur premier pas dans le milieu professionnel dans des sociétés en dehors du clan familial, pour acquérir de la compétence et de l’expérience. Les héritiers doivent en effet être parfaitement prêts à reprendre les rênes de surcroit dans un contexte où l’économie apparaît encore comme déprimée sur le long terme. Les entreprises familiales disposent de fondamentaux solides, mais doivent aussi savoir faire preuve d’adaptation pour relever les nombreux défis qui les attendent, dans un environnement qui évolue très rapidement.