Une délégation de députés PS présente au premier ministre Manuel Valls une série de contre-propositions pour arrondir les angles du plan d’économies de 50 milliards d’euros et en réduire l’impact sur le pouvoir d’achat des français.
Après des mois de « suivisme », plusieurs députés PS sortent du bois et présentent, ce mardi, plusieurs contre-mesures destinés à adoucir les effets du plan d’économies de 50 milliards d’euros sur le portefeuille des français.
Nombreux sont ceux à avoir critiqué les aspects les plus durs de ce projet qui prévoit notamment de geler, pour la cinquième année consécutive, le point d’indice de rémunération des fonctionnaires, et de désindexer de l’inflation les pensions de retraite et plusieurs prestations sociales. Selon cette délégation de députés, conduite par leur président de groupe à l’Assemblée Bruno Le Roux, « le pouvoir d’achat des Français a déjà été touché par les efforts budgétaires, il n’est pas possible de demander plus ».
Décaler la baisse du coût du travail pour les grandes entreprises
Alors que proposent-ils ? Tout d’abord, ils se disent favorables au maintien des 50 milliards d’euros de baisse des dépenses publiques mais proposent une voie alternative pour y parvenir : en différant, par exemple, à 2016, l’allégement du coût du travail dans les grandes entreprises, et en limitant à 33 milliards d’euros les réductions fiscales accordées aux entreprises (contre 38 milliards d’euros dans la plan de Manuel Valls). Ils préconisent aussi de nouvelles recettes fiscales en bloquant le plafond Crédit d’Impôt Recherche à son niveau de 2014.
Pour ces députés socialistes, ces mesures doivent permettre de contourner un nouveau gel des pensions de retraite et des prestations sociales.