Les carences des banques en matière de financement des entreprises expliquent en partie le fléchissement des créations, fin 2008.
2008 a constitué une nouvelle année record en termes de créations d’entreprise. Leur nombre a atteint 327 396, soit une hausse de 1,8 % par rapport à 2007 qui était déjà un millésime exceptionnel. Mais le mouvement s’est essoufflé en fin d’année. Rien qu’au dernier trimestre, le nombre de créations a diminué de 9% par rapport à la même période un an plus tôt.
Parallèlement, l’Observatoire du crédit aux entreprises, mis en place par le gouvernement, a montré en fin d’année un net fléchissement des encours de crédits accordés aux PME par les banques. En novembre 2008, on notait même une réduction des nouveaux crédits octroyés de 0,1% par rapport au mois précédent.
Les banques ont resserré les conditions d’accès au crédit aux dépens du financement des entreprises. Aujourd’hui encore, elles réclament un apport initial du porteur de projet souvent supérieur à 30% des besoins de l’entreprise.
Même s’il n’est pas le seul, l’assèchement des moyens de financement des entreprises a bien joué un rôle important dans la baisse du nombre de créations d’entreprise. Ce que confirme l’Insee dans son rapport annuel paru le 27 janvier 2009. Évoquant cet essoufflement, l’Institut indique que « le contexte peu favorable de l’économie française en 2008, avec une demande faible et un durcissement des conditions de crédits, n’a sans doute pas incité à la création d’entreprise dans nombre de secteurs d’activité. »