TPE et PME jugent les présidents de région relativement peu au fait et à l’écoute des problèmes qui font leur quotidien. La CGPME a mis au défi les candidats de venir s’immerger dans le quotidien d’un dirigeants de PME pour leur faire constater la réalité de leur activité.
Trop peu souvent écoutés, les dirigeants des petites et moyennes entreprises vivent une réalité du terrain bien souvent différente de ce que peuvent imaginer les décideurs politiques.
A l’approche des élections régionales, la CGPME a décidé de leur en faire prendre un peu plus conscience.
La Confédération Générale des PME a en effet lancé une invitation «aux futurs Présidents des Conseils Régionaux (pour leur faire) partager, le temps d’une journée, le quotidien d’un patron de PME ».
Objectif, les plonger concrètement dans les difficultés auxquelles les chefs d’entreprise doivent faire face : « les affres du carnet de commande, la complexité de la législation et des règlements administratifs, les difficultés des relations avec les banques… » et les persuader si besoin était de l’implication des PME dans le tissu économique et social local.
Plusieurs candidats, de différentes régions et de différentes sensibilités politiques ont répondu favorablement à l’invitation de cette opération intitulée “Vis dans l’entreprise”.
– Valérie Pécresse, candidate UMP en Ile-de-France a déjà suivi la vie d’une entreprise familiale de peinture (moins de 20 salariés)
– Jean-Jack Queyranne, candidat PS en Rhône-Alpes partagera la vie d’une entreprise de fabrication de citernes souples (40 salariés).
– Arnaud Lafon, candidat MODEM en Midi-Pyrénées s’intéressera à une entreprise de prestations de services et de distribution de produits pharmaceutiques (28 salariés).
Les dirigeants de TPE se sentent eux aussi oubliés par leur conseil régional : plus des trois-quarts, 76%, leur reproche d’être loin de leurs préoccupations. Par ailleurs, si 71% jugent l’institution utile, les deux-tiers la trouvent bureaucratique (donc trop soumise au pouvoir de l’Etat).