Les cadres constituent une catégorie d’employés plus concernée par la mobilité professionnelle que le reste de la population. Plus d’une fois sur deux, ils envisagent la mobilité comme une contrainte et avancent des arguments de fatigue et de déséquilibre dans l’organisation de leur vie privée.
D’après une étude de l’Ifop sur la mobilité géographique, les cadres vivraient la mobilité professionnelle plutôt comme une contrainte (55%) que comme une opportunité d’évolution professionnelle (45%).
La moitié des cadres interrogés (49%) pour l’enquête indique qu’en effet l’initiative de mobilité est du seul fait de l’employeur. Elle résulterait d’une initiative partagée dans 12% des cas et viendrait du cadre dans un peu moins de 40% des situations (39%).
Par rapport à la population française générale, les cadres sont un peu plus concernés par la mobilité professionnelle. Au cours des 5 dernières années, 27% d’entre eux y ont été confrontés, contre 23% de l’ensemble des français. Les moins de 35 ans et les employés justifiant de moins de deux ans d’ancienneté sont les profils les plus sujets à la mobilité professionnelle : respectivement 31% et 38%.
D’après l’étude, les cadres seraient « plus prêts à accepter un poste incluant des déplacements professionnels longs qu’un changement de domicile ». Plus des trois-quarts (76%) d’entre eux seraient en effet prêts à accepter un poste les obligeant à s’absenter trois jours par mois ou plus, quand par ailleurs, seulement 39% seraient prêts à accepter un poste qui les oblige à changer de domicile.
Prêts à accepter des déplacements plus fréquents, les cadres n’y voient pas moins d’inconvénients. La fatigue est citée par 81% d’entre eux (liée aux déplacements : 55% et liée aux horaires : 26%). Le manque d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée est une préoccupation majeure pour 70%.