Visiblement, la crise qui persiste refroidit les ambitions des cadres qui préfèrent se sédentariser plutôt que de changer d’entreprise. C’est en tout cas ce qu’indique une étude de l’Apec.
Les cadres, réputés pour leur mobilité, modèrent leurs ambitions en ces temps de crise : selon une étude de l’Apec, le nombre de cadres se disant prêts à « quitter volontairement leur entreprise » dans l’année qui vient, a reculé de 4 points (27%) par rapport à la même époque l’an dernier.
Dans le même temps, la proportion de ceux qui souhaitent se maintenir au poste qu’ils occupent actuellement, progresse de 3 points (45%).
Des cadres en mobilité réduite
La propension à bouger reste plus sensible chez les jeunes : dans la tranche 25-29 ans, ils sont 37% à envisager de quitter leur entreprise et 18% à ambitionner un changement de poste en interne.
En ces temps de disette et de crise de l’emploi, les cadres privilégient à 71% la piste des formations courtes. 44 % optent pour des formations d’une durée supérieure à un mois (+6 points).
Selon l’Apec, « l’intérêt pour les bilans de compétences (58% des hommes cadres) et des démarches pour une validation des acquis de l’expérience (VAE) (pour 51% des femmes cadres) » progresse également avec la crise.
Réseau professionnel, innovation et recul
53% des cadres manifestent leur volonté de mettre cette période difficile à profit pour « enrichir leur réseau professionnel», quand 43% désirent « se montrer comme force de proposition et d’innovation» au sein de leur entreprise.
Enfin un part non négligeable (38%) des cadres sondés par l’Apec annoncent qu’ils vont «prendre du recul et à profiter de la vie». Ce qui n’est guère un signe d’optimisme : de 68% en mai 2011, la part des cadres s’estimant optimiste est descendue à 59% en décembre 2012.