Les tueries perpétrées le 13 novembre ont, au-delà de leur effroyable bilan humain (130 morts), pesé négativement sur l’économie française, analyse le cabinet Markit qui observe, pour novembre, « la plus faible croissance de l’activité du secteur privé français depuis août dernier ».
C’est le premier bilan économique post-attentat. Il a été effectué par le cabinet Markit qui livre, chaque mois, une mesure de la croissance du secteur privé, couvrant à la fois l’industrie et les services. Ces baromètres sont établis à partir d’un curseur dont la moyenne se situe à 50 points au-delà de laquelle l’activité est considérée « en croissance ». Pour novembre, cet indice reste dans le vert mais baisse à 51 points après 52,6 en octobre, signale Markit. Les auteurs de cette enquête précisent qu’il s’agit là de « la plus faible croissance de l’activité du secteur privé français depuis août dernier ». Un mauvais résultat qu’il est difficile de ne pas imputer, au moins en partie, à l’effet négatif suscité par les récents actes terroristes sur la consommation des ménages et la confiance générale des acteurs économiques : « certaines entreprises mentionnent l’impact des attentats du 13 novembre » dans la dégradation globale du climat des affaires, particulièrement sensible en novembre, confirme Markit.
Annulations dans le secteur du tourisme
« Certaines entreprises interrogées, notamment dans le secteur Hôtels et Restaurants, font état d’annulations après les récents événements survenus à Paris » explique encore l’expert en analyses financières dont une précédente estimation plaçait l’indice PMI à 51,3 en novembre, valeur finalement corrigée à la baisse.
Jack Kennedy, économiste du cabinet, explique dans un communiqué que « l’’expansion des nouvelles affaires s’accélère en revanche – celles-ci enregistrant leur plus forte hausse depuis cinq mois ».
Ces estimations sont très importantes pour le gouvernement qui table, cette année, sur une croissance légèrement supérieur à +1% du PIB. Après un fort rebond en début d’année (+0,6%), la croissance avait stagné au printemps, avant de repartir d’un petit pied à la rentrée de septembre (+0,3%).