En temps de crise, les chefs d’entreprise hésitent souvent à embaucher. Différents dispositifs existent pour les inciter à franchir le pas.
L’embauche d’un collaborateur, même si c’est un investissement productif, comporte toujours une part de risque. Différentes aides existent néanmoins pour inciter les employeurs à recruter. Ces dispositifs sont ciblés sur certains publics, les plus fragilisés par le chômage.
Réduction Fillon
C’est la plus connue. Il s’agit d’une réduction des cotisations patronales portant sur les assurances sociales. Cette exonération touche les salaires les plus bas. Plus la rémunération augmente, moins la réduction Fillon est avantageuse pour l’employeur : elle est à son maximum sur un salaire égal au SMIC et devient nulle sur un salaire supérieur de 60% au SMIC.
Le montant de l’aide a également une limite : pour les entreprises de moins de 20 salariés, la réduction ne peut dépasser 28,10% du salaire brut. Dans les entreprises de plus de 20 salariés, le plafond est fixé à 26% du salaire brut.
Le contrat unique d’insertion (CUI)
Il regroupe les avantages des anciens contrats aidés et se divise en deux catégories : le contrat initiative emploi (CUI-CIE) dans les entreprises privées, et le contrat d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE) dans les collectivités locales, les deux pouvant être conclus sous la forme d’un CDD (6 mois minimum, 2 ans maximum) ou sous la forme d’un CDI.
Les publics prioritaires pour prétendre à un CUI sont les bénéficiaires de minima sociaux et les jeunes engagés dans un contrat d’insertion auprès d’une mission locale.
Dans le cadre d’un CUI, le salariés bénéficie d’un accompagnement et l’employeur reçoit une aide financière pouvant aller jusqu’à 47% du SMIC pour les CUI-CIE et 95% pour les CUI CAE.
2. Handicap, apprentissage…
Salariés handicapés
L’Agefiph accorde des aides aux handicapés et à leur employeur : aides à l’emploi, aides à la création d’activité, aides à la mobilité, aides à la formation professionnelle…
Aides à l’apprentissage
Les entreprises qui augmentent leur effectif d’alternants et d’apprentis peuvent bénéficier d’une compensation de charges sociales pendant un an. Cette exonération s’applique exclusivement aux entreprises de onze salariés (au moins) qui signent un contrat d’apprentissage d’une durée minimale de deux mois avec un jeune.
Pour bénéficier de l’aide, il faut faire une demande auprès de Pôle Emploi, moyennant le dépôt d’un formulaire sur la base duquel le montant de l’exonération sera calculé.
Ce dispositif a été reconduit jusqu’au 30 juin 2012.
Contrat de professionnalisation
Si vous embauchez un demandeur d’emploi de 26 ans ou plus sous contrat de professionnalisation, vous êtes habilité à recevoir une aide forfaitaire de Pôle emploi de 2 000 € maximum.
Dispositif zéro charges dans les TPE
L’une des mesures annoncées dans le cadre du dernier Sommet social, prévoit des exonérations de charges sociales pendant six mois au bénéfice des TPE qui recruteront un jeune de moins de 26 ans. Coût de la mesure : 100 millions d’euros.