Les magistrats estiment que la progression des salaires distribués aux salariés d’EDF ne correspond pas aux résultats mitigés du groupe depuis 2008.
Dans son rapport annuel publié ce lundi, la Cour des Compte pointe les avantages consentis aux salariés d’EDF et à leurs dirigeants au détriment des investissements aptes à financer le développement international de l’entreprise.
Le tarif agent trop avantageux ?
Selon les magistrats, « la rémunération globale des salariés du groupe EDF » a continué d’évoluer sans ralentir depuis 2008, malgré des résultats économiques en dents-de-scie, un chiffre d’affaires en baisse, une dette croissante et une dépréciation de la valeur de l’action en bourse. Ils pointent notamment les dépenses liées au « tarif agent » (tarif préférentiel accordé aux salariés) qui a creusé un manque-à-gagner de 222 millions dans les caisses de l’entreprise au titre de l’année 2010.
Pas de stock option ni de retraites chapeaux
Les salaires des dirigeants sont également dans le collimateur de la Cour qui les juge « en forte augmentation » bien qu’aucune stock option n’ait été versée, pas plus que de retraites chapeau ou retraite complémentaire, ni même d’indemnités logements, gratification supprimée rappelle EDF dans le journal Le Monde.
Le groupe souligne également que le salaire de ses dirigeants a été limité à 450 000 euros brut par an et que les avantages accordés aux salariés « ne sont pas si éloignés de ce qui se pratique dans d’autres entreprises françaises ».