Le bureau confédéral cégétiste a maintenu Thierry Lepaon dans ses fonctions malgré les polémiques à répétition qui entament la réputation du leader syndical.
Il y a encore 24 heures, plus grand monde donnait chère de la peau de Lepaon. La réunion exceptionnelle d’un bureau confédéral devait statuer ce vendredi sur le sort du secrétaire général de la CGT et se réservait le droit de prendre « toutes les dispositions nécessaires » à son égard.
Prochain Congrès en 2016
Il faut dire que l’image du leader syndical a été salement amochée ces derniers temps par trois scandales médiatiques qui, sur fond de dissensions internes, ont décrédibilisé la ligne populaire défendue par la CGT : la facture de la rénovation de son appartement de fonction d’abord (100 000 euros) puis celle de son bureau (62 000 euros), le tout aux frais de Confédération. Rien d’illégal dans tout cela mais l’onde de choc s’est révélée désastreuse dans l’opinion. La polémique a encore enflé lorsqu’a été révélé le montant de juteuses indemnités après son départ de l’Union régionale CGT Normandie.
Finalement, tout ceci n’a pas suffi à faire pencher la balance en faveur d’une destitution de Thierry Lepaon. Dans un communiqué, les cadres syndicaux affirment qu’ « aucun membre du bureau n’a demandé sa démission, contrairement à ce qui circule dans certains médias ». Ce vendredi, le bureau confédéral a examiné, éléments comptables à l’appui, les conditions dans lesquelles Lepaon a fait financer les travaux de son logement et de son espace de travail, ainsi qu’à toucher un gros chèque lorsqu’il a quitté la CGT Normandie. « La CGT est une organisation avec des règles de vie et de fonctionnement démocratique, et décide de ses choix dans le respect de ses statuts et non pas sous les pressions médiatiques » a justifié le bureau. Thierry Leapon pourra donc achever son mandat en 2016, date du prochain Congrès.
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