Le nombre de postes dans le secteur privé a diminué de 0,4% sur un an. La situation s’aggrave encore dans l’industrie et le bâtiment, indique le dernier rapport de l’Insee.
L’économie française continue à détruire plus d’emplois qu’elle n’en crée. Cette logique, qui paraît implacable, se reflète mois après mois dans les chiffres du chômage en phase ascendante depuis près de cinq ans.
Grosse crise dans le bâtiment
La crise impacte durement l’emploi salarial : 55 200 postes ont été détruits dans l’ensemble du secteur marchand (intérim compris), au cours du troisième trimestre 2014, indique un bilan de l’Insee. La courbe atteint son pire niveau depuis la mi-2009. La dégradation sur la période juillet-septembre 2014 est de l’ordre de -0,3% par rapport au trimestre précédent où l’emploi avait stagné (+7 000 emplois créés) mais dans une tendance de long terme toujours négative. Sur un an, les effectifs salariaux ont reculé de 0,4%. Entre septembre 2013 et septembre 2014, le nombre de destructions d’emploi frise les 60 000.
La roue tourne toujours à l’envers dans le secteur industriel qui a perdu 11 300 emplois au troisième trimestre (-0,4% et -2,6% sur un an). C’est pire encore dans les métiers de la construction frappé de plein fouet par le ralentissement du marché immobilier et de l’habitat : 15 200 postes sont été perdus en trois mois (-1,1%) et 36 800 depuis septembre 2013. L’intérim souffre avec une perte d’effectif de 21 800 emplois dans le bâtiment, et de 28 700 dans le secteur tertiaire marchand.