L’Insee a comptabilisé, en février 2013, environ 1 000 nouvelles entreprises en moins par rapport à janvier. Le nombre d’auto-entrepreneurs est très légèrement en recul.
Après la très forte hausse enregistrée en janvier (+25%), le nombre de créations d’entreprises s’est un peu tassé en février (-2,7%), indique l’Insee dans son dernier rapport.
Au regard de la courbe, très haute, du début d’année, cette petite baisse est un mouvement naturel qui s’explique aussi par la durée plus courte du mois de février.
Chiffres stables sur les deux derniers mois
En clair les chiffres traduisent plutôt une stabilité depuis deux mois (après la forte glissade de décembre, -25%) : 46 383 entreprises créées le mois dernier, toutes catégories confondues, soit environ 1 000 de moins par rapport à janvier. Un léger recul du nombre de demandes d’auto-entreprises (24 031 contre 26 191 le mois précédent) compensé par une hausse, tout aussi modeste (de 21 455 à 22 352, soit +4,2%), des entreprises sous statut « classique » (EURL, SARL, SA etc…).
Sur le long terme, la tendance reste néanmoins à la baisse : l’Insee relève ainsi un recul de 7% « sur les trois derniers mois » par rapport aux mêmes mois de 2012 (-1,7% sur un an).
« Les secteurs qui contribuent le plus à cette baisse sont le soutien aux entreprises, la construction et le commerce » précise encore l’Institut des Statistiques.
L’avenir du statut d’auto-entrepreneur
Avec un rythme de plus de 20 000 adhésions par mois, le statut d’auto-entrepreneur confirme qu’il reste la formule la plus prisée par les porteurs de projet, séduits par sa simplicité administrative (pas d’immatriculation, peu de frais, rapidité de la procédure) et ses avantages fiscaux (franchise de TVA, exonération de charges).
En décembre, le nombre de demandes à ce régime atteint son plus bas niveau historique depuis son entrée en vigueur en janvier 2009 : 17 581 inscriptions. En 2010 et 2011, le nombre d’adhésions avait atteint des sommets (à + de 40 000 en mars 2011).
Depuis l’élection de François Hollande, l’avenir du statut de l’auto-entrepreneur est dans le flou : le candidat socialiste avait, pendant sa campagne, évoqué l’idée d’en réformer certains aspects juridiques, allant jusqu’à proposer de limiter dans le temps (à deux, voire trois ans) l’exercice d’une activité sous ce régime.
En juin 2012, la ministre en charge du Commerce et de l’Artisanat Sylvia Pinel, pointant la concurrence déloyale des auto-entrepreneurs au détriment des artisans, avait commandé une expertise du par l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et l’Inspection générale des finances (IGF) afin d’en identifier les éventuelles dérives. Les résultats de cette étude sont toujours en attente.