Le statut d’auto-entrepreneur connaît un grand succès depuis son entrée en vigueur (1er janvier 2009). Ce ne sont pas moins de 150 000 auto-entreprises qui ont vu le jour. Bien que ce succès satisfasse ses créateurs, des évolutions semblent indéniables.
Depuis l’entrée en vigueur du statut d’auto-entrepreneur le 1er janvier 2009, 150 000 auto-entreprises ont vu le jour. Ce chiffre satisfaisant est en fait pour l’instant à considérer avec égards à la vue des quelques déclarations de chiffre d’affaires (moins de 15 % des auto-entreprises). L’efficacité du statut est donc pour l’instant satisfaisante si l’on observe les chiffres d’inscription records communiqués par le gouvernement, mais reste encore à vérifier du point de vue de la rentabilité économique.
La création du statut, souvent applaudie, connaît malgré tout quelques détracteurs, professionnels dans leur domaine, à l’image de l’UPA (Union Professionnelle Artisanale) et de la FFB (Fédération Française du Bâtiment).
L’UPA parle de « distorsions de concurrence ». Les prix pratiqués par les auto-entrepreneurs exerçant une activité de salarié porteraient préjudice aux artisans et par voie de fait à leurs salariés.
Elle avait ainsi réclamé la qualification professionnelle des auto-entrepreneurs ainsi que l’inscription de ceux-ci auprès de l’UPA pour les activités relatives à l’artisanat. Ces 2 exigences favoriseraient les impératifs de sécurité (assurances frileuses vis-à-vis des auto-entrepreneurs)et de garantie pour le consommateur.
Le 30 juin dernier, Hervé Novelli (Secrétaire d’Etat chargé du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, de Tourisme et des Services et de la Consommation) a annoncé la mise en place d’aménagements concernant le statut, applicables dès 2010 :
- l’inscription des auto-entrepreneurs exerçant une activité relative à l’artisanat au répertoire des métiers
- l’attestation de leurs qualifications
Contrairement à l’UPA, la FFB n’a pas eu totale satisfaction avec ces aménagements et réclame encore et toujours l’exclusion des activités du bâtiment du statut d’auto-entrepreneur.