Le gouvernement vient d’annoncer aux partenaires sociaux le taux d’augmentation du salaire minimum qui entrera en application le 1er juillet : la hausse sera de 2%. Concrètement, le SMIC brut passe de 1398, 37 à 1425,67 €, soit 9,40 euros l’heure.
Coup de pouce, pas de coup de pouce ? Le gouvernement avait promis d’accompagner le prochain ajustement du SMIC en fonction de l’inflation.
C’est chose faite : les « smicards » bénéficieront d’un salaire brut en hausse de 2% dès le 1er juillet 2012, soit 1 425, 67 € contre 1 398, 37 auparavant.
Ce taux comprend une part (1,4%) de revalorisation sur le niveau des prix, et une part (0,6%) de coup de pouce ou « bonus ».
Hausse mondeste pour préserver les entreprises
Dans tous les cas, l’ajustement est modeste. Le gouvernement avait annoncé que le taux retenu répondrait à « l’aspiration légitime des citoyens dont les salaires sont les plus bas à une progression de leur pouvoir d’achat », mais se conformerait aussi aux impératifs liés à « la situation économique difficile ».
Juste à titre de comparaison, on est loin d’une forte relance de type keynesienne expérimentée par François Mitterrand en 1981, et qui s’était traduite par une hausse du SMIC…de 10% !
Durant le mandat de Nicolas Sarkozy, le SMIC avait progressé en fonction du mécanisme légal lié au niveau d’inflation, mais n’avait bénéficié d’aucun coup de pouce gouvernemental. L’argument alors avancé était alors de préserver la compétitivité des entreprises pendant la crise.